Texte : Ludovic AVÉ
Illustration : Ludovic AVÉ
C’est au son du choc des épées,
Que me revint cette majorité tant désirée,
Découvrir de nouveaux horizons,
Battre le fer à l’unisson,
Donner un sens à ma vie,
L’armée fut ma nouvelle fratrie,
Forgée dans un puissant feu ardent,
Ma longue lame d’acier était telle mon prolongement,
Les années comme les combats passèrent,
Les ennemis comme les royaumes tombèrent,
Arpentant les corps comme les champs de batailles,
Nul ne me nommait plus bleusaille,
Puis, nous nous sommes rencontrés,
Tandis que la terre et les branches se sont soulevées,
Comme une évidence, mon destin était déjà scellé,
Assis contre ce chêne, je prends un repos forcé,
Mes cicatrices font de cet arbre un compagnon empli de fidélité,
Le long filet rouge sortant de ma bouche n’est plus le vin tant apprécié,
Mais il est le prix à payer,
Lorsque la célèbre mercenaire Kin vous rencontrez.