Texte : Rémy BORDET
Des abîmes de mon âme ne subsiste que l’amertume du bannissement,
Prisonnier d’un corps sourd aux soubresauts de ma conscience,
Fugace, lointaine, insaisissable…
Cent ans d’une agonie lente qui conduisent à la folie,
Celle de la soumission à l’Œil, asservit à ses desseins funestes.
Était-ce lui qui contrôlait mon corps lors de ces carnages ?
Ou bien était-ce la manifestation de cette rage viscérale qui versait le sang ?
Maudit fantassin d’une guerre sans fin, sans but, sans raison…
Condamné à la perpétuité du monde,
Spectateur invisible du déclin d’un univers rongé par l’égoïsme,
Livré aux aberrations de l’Antique.
Loup Noir solitaire enchaîné, contraint à l’errance de mon corps et à la captivité de mon esprit…